Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est composé de 49 municipalités s’étendant sur tout près de 100 000 km2. Les 276 000 Saguenéens et Jeannois se sont, en majorité, installés le long de la rivière Saguenay et autour du Lac Saint-Jean.

L’industrie agroalimentaire rassemble l’ensemble des entreprises des secteurs primaire et secondaire qui participent à la production de produits alimentaires. La Table agroalimentaire travaille également avec l’ensemble des acteurs qui œuvrent de près avec ce secteur comme les différents marchés soit: le commerce de détail, les HRI (hôtels, restaurants et institutions) ainsi que le transport et la distribution des produits alimentaires

La région compte plus de 110 entreprises de transformation alimentaire et 1185 productions agricoles totalisant 15 100 emplois (12 % des emplois en région) et un PIB de 632 millions de dollars (6 % du PIB régional). Les principales activités sont la production bovine, laitière, le bleuet et la pomme de terre.

Source : profil régional de l’industrie bioalimentaire au Québec – 2021 – MAPAQ

 

Lait

43 %

Petits fruits

11 %

Céréales et protéagineux

8 %

Pommes de terre

8 %

Légumes

8 %

Entreprises certifiées bio

242

La nordicité rend notre terroir unique au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Habitée au départ par les Innus, la région, exploitée par les premiers Français et Anglais pour le commerce des fourrures au 17e siècle et 18e siècle, fut ouverte à la colonisation au cours du 19e siècle. L’installation de scieries et l’exploitation du bois pour la pulpe, puis le papier permirent le développement économique de la région au début du 20e siècle. Au cours des années 1920, les principaux cours d’eau sont harnachés pour la production électrique qui mènera à l’implantation d’alumineries.

Le « Grenier » de la province de Québec

Interdite jusqu’en octobre 1842, l’agriculture au Saguenay–Lac-Saint-Jean s’installe rapidement. Le colon comme on l’appelle à l’époque, doit s’adapter à son environnement. Au Saguenay puis au Lac-Saint-Jean, la culture des céréales ne donne pas les succès escomptés initialement. Il faut attendre au troisième quart du XIXe siècle, avec la mécanisation, la naissance de l’industrie laitière, de nouvelles techniques de production et l’idéologie « agriculturiste », pour assister à une certaine rentabilisation du secteur agroalimentaire.

Pour sa part, la région autour du lac Saint-Jean est ouverte à la colonisation en 1849. Dès le départ, ce fertile territoire offre d’immenses potentiels agricoles et la possibilité de lutter contre la migration des Canadiens français vers les États-Unis. Au centre d’une énorme propagande, ce lac grand comme la mer, nourri par de puissantes rivières, devient rapidement le « Grenier de la province de Québec ».

Historiquement, étant loin des marchés, la production régionale doit s’écouler principalement sur son territoire. Sauf dans le cas du bleuet et du fromage, depuis longtemps exportés vers une clientèle extérieure. Nous assistons à partir des années 1950, à une diversification de la production agricole, qui s’éloigne progressivement de la production traditionnelle. La signature de plusieurs accords mondiaux, au fil des dernières décennies, amène une mondialisation des marchés.

Éric Tremblay, Historien

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