Émilie Sicotte est apicultrice et copropriétaire de la miellerie Apicurieux à Sainte-Rose-du-Nord. Curieuse, manuelle et débrouillarde, elle a développé un savoir-faire réfléchi, avec finesse et intelligence, autour des abeilles. Elle souhaite inspirer d’autres femmes à croire qu’il est possible de prendre leur place en agriculture.
Ce portrait a été rédigé dans le cadre d’un projet porté par le Syndicat des agricultrices du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Le métier d’agriculteur est genré, et l’homme est souvent mis de l’avant. Émilie est la preuve qu’en tant que femme, il est tout à fait possible de travailler dans les opérations, de développer les compétences nécessaires et de dépasser les stéréotypes. C’est un sujet qui l’anime et qui la touche profondément dans son rôle d’agricultrice.
« Être agricultrice, c’est un métier porteur de valeurs. Qu’on soit enfant, adolescent, homme, femme, qu’on ait grandi ou non dans ce milieu, c’est possible de s’y intégrer — il ne devrait pas y avoir de limites », partage avec passion Émilie.
Émilie a découvert ce micro-univers en France, et elle a rapidement eu la piqûre. Toujours guidée par sa curiosité et sa soif de comprendre, elle a travaillé avec différents apiculteurs, étudié et suivi diverses formations en apiculture au Québec.
En 2020, Émilie et son mari, copropriétaire de l’entreprise, font le saut et achètent une terre au Saguenay–Lac-Saint-Jean, où se trouve actuellement la miellerie. Depuis, leurs activités liées à l’apiculture ne cessent de se développer : transformation alimentaire, boutique-épicerie qu’ils ont mise sur pied, et éventuellement des activités d’interprétation aux ruches.
L’apiculture est de plus en plus populaire au Québec et reste encore mystique. Travailler en présence d’abeilles est complexe, et c’est entre autres parce que ça demande d’apprendre à lire les messages de la nature et de connecter avec elle. C’est d’ailleurs un des éléments qui fait le plus de bien à Émilie dans son quotidien : l’interconnectivité. Pour elle, c’est un privilège de pouvoir travailler en proximité avec d’autres agriculteurs de la région, avec la forêt boréale et l’immense terrain de jeu du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Curieux de découvrir le micro-univers de l’apiculture ? Inspiré par la vision d’Émilie sur la place de la femme dans l’agriculture ?
Une visite s’impose.
