Guylaine, propriétaire de la Ferme des camerises, décrit son engagement à la terre comme une fusion entre persévérance et foi en ses projets. Elle incarne l’essence même de l’entrepreneuriat agricole, une passion qui la pousse à explorer de nouvelles voies, à expérimenter et à développer continuellement ses compétences. Immersion dans son histoire empreinte d’innovation.
Issue d’une lignée agricole, Guylaine puise son amour pour la terre dans les racines profondes de son père et de son grand-père, tous deux des pionniers dans le domaine. Cependant, ce n’est qu’après des études en lettres anglaises, un emploi enrichissant en Colombie-Britannique, et diverses aventures personnelles, que Guylaine décide de véritablement se plonger dans le monde de l’agriculture. Son parcours démarre avec une formation en horticulture, mais l’éclat passionné dans ses yeux n’apparaît que lorsqu’elle évoque le début de son aventure avec Végétolab. Ce projet novateur a pris racine dans son sous-sol et s’est développé en une entreprise visionnaire. Végétolab se distingue par son utilisation de la culture in vitro, une technique avant-gardiste visant à régénérer des plantes entières à partir de cellules ou de tissus végétaux. Cette expérience a doté Guylaine de l’expertise et des compétences nécessaires pour élargir ses horizons dans le domaine agricole, tout en nourrissant sa passion toujours grandissante pour cet univers captivant.
En juin 2005, elle a fait l’acquisition de sa première parcelle de terre, marquant ainsi le début de l’aventure de la Ferme des Camerises, bien avant d’avoir une vision claire de sa trajectoire. Guylaine partage le récit selon lequel son lot était à l’époque indésirable, jugée trop petit et imparfait pour accueillir un projet d’envergure. Aujourd’hui, avec ses 3000 plants de camerises biologiques et ses activités d’autocueillette, il est indéniable qu’elle a métamorphosé ce lieu délaissée en une entreprise florissante. Le choix de se lancer dans la culture de la camerise n’a pas été fortuit. En 2005, lors d’une visite en Saskatchewan, Guylaine a été séduite par ces baies. Sa visite coïncidait avec la pleine saison des camerises, permettant à Guylaine de savourer le fruit à son apogée. « Nous avons été conquis, c’était le coup de foudre », raconte-t-elle en riant. De retour chez elle, sans hésitation, elle a décidé de se lancer dans la production de camerises. Pour elle, c’était une niche à exploiter, un défi à relever. Elle fait même partie du groupe qui a attribué le nom français de camerise à ce petit délice!
Guylaine incarne un amour débordant pour l’innovation, la créativité et l’exploration. Elle excelle dans l’art de la lactofermentation, transformant habilement les camerises et la rhubarbe en délices uniques. La création de farine à partir de cerises russes témoigne de sa capacité à repousser les limites conventionnelles. Guylaine mentionne qu’elle se sent limitée par son âge, mais en écoutant son discours, il devient évident que Guylaine embrasse le développement constant, cherchant sans cesse à expérimenter de nouvelles voies, le tout en s’amusant au sein de sa terre et avec ses produits. Pour Guylaine, travailler sur sa terre va bien au-delà d’une simple activité professionnelle; c’est un moment de paix où elle se connecte à la nature, écoute le chant des oiseaux et renoue avec elle-même et son environnement.
Guylaine incarne une force indéniable, une véritable pionnière et un modèle inspirant pour les générations futures de femmes évoluant dans le secteur agricole. En tant que membre actif de divers Conseils d’Administration et consultante au sein du milieu agricole, elle a su se tailler une place dans cet environnement exigeant. La Ferme des Camerises est un petit havre de paix où il fait bon aller cueillir ses petits fruits et y faire un pique-nique en famille. Guylaine accueille les visiteurs sur sa belle terre paisible et partage généreusement ses connaissances pour transmettre sa flamme. Une visite à la Ferme des camerises est une invitation à ralentir et à reconnecter avec la nature et notre alimentation.
Ce portrait a été rédigé dans le cadre d’un projet porté par le Syndicat des agricultrices du Saguenay-Lac-Saint-Jean.