Quand un lieu rassemble : entrevue avec Charlotte de la Ferme Les Bons Plans

21.08.2025

Charlotte Boivin-Thibeault est agricultrice, copropriétaire de la Ferme Les Bons Plans, maman, maraîchère, entrepreneure et bien plus encore. À travers son lieu, elle incarne une vision alternative ancrée dans la réalité et porteuse de sens pour l’agriculture de demain au Québec.

 Ce portrait a été rédigé dans le cadre d’un projet porté par le Syndicat des agricultrices du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton quotidien à la ferme ?

La magie d’avoir acheté cette terre, c’est que ça a vraiment rassemblé toute la famille. Je ne m’attendais pas à ça. Voir mon père, ma mère, mes beaux-parents réunis autour de ce projet, travailler ensemble… c’est extrêmement riche

À quoi peut ressembler une journée à la ferme dans une période plus achalandée pour toi ?

Je me lève vers 6h et je commence la journée avec un café dans le potager, tout en récoltant les légumes pour le kiosque. C’est un moment calme, où je peux être dans le moment présent. Ensuite, je cueille les camerises, puis je m’occupe de monter le kiosque. L’après-midi, je cours un peu partout pour soit fournir en légumes ou en camerises, et m’occuper du désherbage du potager et de la serre. En ce moment, je suis gênée de servir de la crème molle parce que j’ai toujours les doigts pleins de terre, et ça me plaît ! J’ai l’impression de briser le stéréotype qu’une femme ne peut pas être manuelle.

Comment relèves-tu tes défis en entrepreneuriat ?

Grâce à la communauté ! Quand un défi se présente, je cherche toujours des solutions autour de moi, dans mon réseau. Je crois profondément à l’entraide. Et au final, je me rends compte que les obstacles sont souvent bien moins grands que je ne l’imaginais. Et qu’on est capable de les traverser.

Qu’est-ce qui te motive à vendre des semences rustiques?

Je trouve que c’est un moyen de rappeler aux gens qu’il est possible de vivre une forme d’abondance chez soi. Qu’on peut manger local, frais, et avec du goût. À la ferme, on produit nos propres semences : des variétés rustiques, colorées et vigoureuses et toujours biologiques. Les gens peuvent entre autres les acheter au kiosque ou sur notre site Internet.

Quel geste simple peut faire  une différence pour l’agriculture régionale, dès maintenant?

Développer le réflexe d’aller faire son épicerie chez les maraîchers. Et surtout, nourrir un esprit de communauté.

Pour en savoir plus sur Les Bons Plans et rendre visite à Charlotte et sa famille

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